Dans le cadre d’une position que le CESER Ile de France pourrait apporter via une commission dédiée au grand débat national, nous avons été sollicités au même titre que les autres groupes présents dans cet hémicycle.
La CFE-CGC, à tous les niveaux, départemental, régional et national, n’a eu de cesse de se positionner en force de proposition notamment à travers une parution intitulée « Quelle société pour demain ? Etat des lieux et perspectives » parue en mars 2017.
Dans celle-ci après un état des lieux, la CFE-CGC propose des points de réflexions sur des thématiques telles que la protection sociale, la santé au travail, les parcours professionnels, le handicap, le dialogue social, l’économie, l’industrie, le développement durable – RSE, le logement, le numérique mais aussi l’Europe et l’international.
Forte de ces revendications, la CFE-CGC a participé à de nombreux débats avec des partenaires économiques, mais aussi des représentants des institutions.
Ainsi, si nos messages sont bien reçus et que nous sommes écoutés, le groupe CFE-CGC déplore que depuis quelques années, le dialogue social avec nos instances dirigeantes n’est plus à la hauteur de ce qu’ils devraient être.
Nos positions et avis issus d’années d’expériences au contact direct des entreprises et des services publics, sont purement et simplement écartés, face à une forme d’autarcie idéologique du gouvernement sur l’économie, la fiscalité et le volet social.
Ces trois thèmes qui ont pourtant conduit à ces 13 semaines de mouvements sociaux et violences multiples à l’encontre des commerçants, institutions et ceux qui les défendent.
Pourtant, la CFE-CGC a vu monter en puissance ces revendications, mais nos alertes n’ont pas été prises en considération, tant il était urgent de réduire l’audience des syndicats de salariés.
La loi travail qui a conduit à la création des Comités Sociaux et Economiques (CSE), en provoquant la disparition des CHSCT, et la mise en place de freins à l’exercice syndical en augmentant les mandats tout en diminuant le nombre d’élus et leurs heures de délégation.
Bâillonner les organisations syndicales, puis, face à la pression de la rue, leur demander leur aide dans la recherche de solutions pour apaiser ce climat social délétère ne peut être le système idéal que nous plébiscitons.
C’est pourquoi le groupe CFE-CGC du CESER Ile de France, ne prendra pas part à la commission extraordinaire consacrée au Grand Débat National.
André LEGAULT – Président de l’URIF CFE-CGC